Des travaux de recherche récents soulignent l’intérêt de la consommation de café pour limiter la fragilité liée à l’âge.
Une étude néerlandaise a examiné les associations entre la consommation habituelle de café et le risque de pré-fragilité chez 1161 adultes vieillissants (au moins 55 ans) participant à l’Étude Longitudinale de Vieillissement à Amsterdam. Les auteurs ont estimé la consommation habituelle de café sur une période allant de l’âge de 40 à 65 ans à l’aide de questionnaires et ont divisé le contingent en 5 catégories (pas de café, > 0-2, > 2-4, > 4-6, et plus de 6 tasses/jour). Le statut de fragilité a été estimé à l’aide de tests appropriés (perte de poids, faiblesse, épuisement, vitesse de marche réduite et activité physique limitée) et classés en prévalence de fragilité et pré-fragilité et en incidence de 3 à 7 ans de pré-fragilité.
3 à 4 tasses par jour pour prévenir la fragilité
Une consommation habituelle de café de > 4-6 et > 6 tasses par jour dans cette population était associée en moyenne à un risque de fragilité moindre par rapport à une consommation de > 0-2 tasses par jour (réductions respectives de 74 % et 73 %). On retrouve des associations similaires, mais non significatives statistiquement entre la consommation habituelle de café et l’incidence de la fragilité, à l’exception d’un risque significativement réduit de 59 % de la fragilité après 7 ans de consommation de > 2-4 tasses/jour comparée à > 0-2 tasses/jour. Aucune association n’a été retrouvée entre la consommation de café et la pré-fragilité à l’exception d’une baisse du risque de 27 % pour une consommation de > 2-4 tasses/jour comparée à > 0-2 tasses/jour. Aucun de ces effets n’est affecté par l’âge ou le type de café consommé.
Un rôle probable des antioxydants
Ces résultats indiquent qu’une consommation habituelle assez élevée de café est associée à un risque réduit de fragilité. A ce stade, les mécanismes impliqués ne sont pas connus, mais pourraient impliquer les antioxydants du café, qui réduiraient l’inflammation et la sarcopénie et préviendraient le dommage musculaire. Chez la personne vieillissante, le café pourrait aussi améliorer la sensibilité à l’insuline et le prélèvement de glucose. Toutes ces hypothèses restent néanmoins à démontrer.
Pour en savoir plus :
van der Linden M, Wijnhoven HAH, Schaap LA, et al. Habitual coffee consumption and risk of frailty in later life: the Longitudinal Aging Study Amsterdam (LASA). Eur J Nutr. 2025 Apr 24;64(4):164. doi : 10.1007/s00394-025-03683-0.
https://link.springer.com/article/10.1007/s00394-025-03683-0