Le café, contrairement aux sodas, aide à réduire le risque de formation de calculs rénaux

Les calculs rénaux touchent 10,6 % des hommes et 7,1 % des femmes, aux Etats-Unis. Des études ont suggéré que modifier l’alimentation, notamment en augmentant la quantité de boisson ingérée, pouvait jouer un rôle dans la réduction du risque de développer un calcul rénal. Une équipe de chercheurs italo-américains a recherché ces propriétés parmi différentes boissons.

Ils ont étudié les habitudes alimentaires de 194 095 personnes n’ayant jamais eu de calcul rénal, issues de trois cohortes suivies pendant plus de 16 ans. Ils ont comparé leur consommation de sodas (avec ou sans édulcorant, contenant du cola ou non) et d’autres boissons (café, thé, jus d’orange…) et l’ont reliée à l’apparition de calculs rénaux.

D’après cette étude, la consommation de sodas sans édulcorant, mais contenant du fructose, augmente le risque de formation de calcul (de 23 % pour ceux au cola et de 33 % pour ceux sans cola).
En revanche, pour les sodas avec édulcorants, ils ont observé un risque légèrement plus élevé de développer des calculs, mais qui n’est pas significatif statistiquement.
Les auteurs pensent que la présence de fructose dans les sodas sans édulcorant est responsable de l’augmentation du risque de formation de calculs rénaux, car ce sucre augmente l’excrétion de calcium, d’oxalate, et d’acide urique.

Par ailleurs, les boissons qui réduisent ce risque sont le café, le thé, le jus d’orange, la bière et le vin. Les buveurs d’au moins un café par jour ont un risque de développer des calculs rénaux inférieur de 26 % à ceux qui en boivent une fois par semaine (ou moins).
Le risque est réduit de 11 % chez les buveurs de thé, mais aussi chez les buveurs de bière (41 %), de vin rouge (31 %), de vin blanc (33 %) et de jus d’orange (12%).

Le café et le thé sont des sources de caféine, molécule connue pour augmenter de façon modérée la diurèse, l’excrétion de magnésium, potassium, calcium et sodium. L’étude montre également que le risque est réduit de 16 % avec la consommation de café décaféiné, ce qui suggère que la caféine ne serait pas la seule responsable de ce phénomène, mais peut-être aussi des antioxydants tels que l’acide chlorogénique.

Ainsi, pour augmenter l’apport en boisson, mais aussi pour éviter la formation de calculs rénaux, les auteurs de cette étude suggèrent de boire du café et du thé, mais pas de sodas contenant du fructose.

 

Pour en savoir plus :

Ferraro PM, Taylor E, Gambaro G et al. Soda and other beverages and the risk of kidney stones. Clin J Am Soc Nephrol 2013 ; 8 : 1389-95.