Un composant essentiel du café permettrait de limiter la propagation de l’hépatite C

Les effets protecteurs du café sur le foie sont mis en avant depuis de nombreuses années. Dans une étude publiée au sein de la revue « Japanese Journal of Infectious Diseases » en 2015, une équipe de recherches japonaise a mis en avant ses vertus pour participer à la prévention d’une maladie notoire du foie : l’hépatite C (HPC). 

Café : un allié du foie 

De nombreuses études soulignaient déjà que la consommation de café était liée à une réduction du risque de développer un cancer du foie et l’hépatite C fait partie de ses facteurs déclencheurs les plus communs avec la cirrhose, l’hépatite B, la surconsommation d’alcool et l’accumulation de graisse dans les cellules hépatiques.

Mélangée avec du café, l’hépatite C ralentit  

L’équipe scientifique nippone a émis l’hypothèse que l’acide caféique dérivé de l’acide chlorogénique présent dans le café inhibe la propagation de l’hépatite C dans l’organisme. Pour tester leur idée, les chercheurs ont utilisé des particules virales naïves d’hépatite C qu’ils ont mélangées avec une faible concentration de café puis avec de l’acide caféique et sans rien pour comparer l’infection de cellules dans des boîtes de pétri.

Une expérience soulignant les effets de l’acide caféique 

Suite à cette expérience, les scientifiques ont observé que l’injection du virus de l’HPC mis en commun avec du café et avec uniquement de l’acide caféique, avait une propagation ralentie par rapport à l’injection témoin. Qui plus est, ce ralentissement était similaire dans le cas de l’utilisation de café ou d’acide caféique ce qui souligne le fait que l’acide caféique semble être l’élément protecteur face à l’hépatite C.

A young man wrapped in a blanket, sitting indoors, sipping from a mug.

Hépatite C : une maladie maîtrisée, mais encore trop présente 

En France, 133 000 personnes souffrent de l’hépatite C selon l’Assurance Maladie. Parmi celles-ci, une sur 3 ne sait pas qu’elle est infectée, ce qui rend son dépistage essentiel, d’autant plus que celui-ci permet d’accéder au traitement qui guérit la personne malade dans 99 % des cas. 3 personnes infectées sur 10 n’ont pas de symptômes et se remettent toutes seules de la maladie. Les 7 autres peuvent développer une hépatite C chronique pouvant engendrer une cirrhose, des lésions hépatiques et un hépatocarcinome ou cancer du foie. L’OMS a pour but de faire disparaître l’hépatite C d’ici 2030 et pour cela elle met l’accent sur 3 actions : la prévention, le dépistage et le traitement.