Comme nous l’avons déjà évoqué dans les colonnes de Santé&Café, de nombreuses études ont tissé des liens positifs entre le café et l’obésité, ainsi que ses complications. Une nouvelle étude, paru en mars 2023 dans le prestigieux journal BMJ Medicine, apporte sa pierre à l’édifice. Elle montre qu’un fort taux de caféine dans le sang est associé à un IMC plus faible et à un risque moindre de développer une obésité. Une limite est cependant à relever : ce bénéfice ne s’applique que chez les personnes génétiquement prédisposées.
Dans leur étude, les chercheurs ont analysé les données génomiques de près de 9 876 personnes, principalement européennes. Ils ont ainsi découvert que deux mutations génétiques communes ont un effet sur la concentration de caféine dans le sang. Les variants génétiques en question – CYP1A2 et AHR – ont pour effet, de ralentir le métabolisme du café. Leurs porteurs ont donc besoin de boire moins de café pour bénéficier de niveaux élevés de caféine dans le sang.
Ces informations ont alors été mises en relation avec le taux de graisse corporelle, le risque de diabète de type 2 et le risque de maladies cardiovasculaires des personnes incluses dans l’étude. Les chercheurs ont ainsi pu montrer que les individus, génétiquement prédisposés à des taux sanguins de caféine élevés, étaient moins susceptibles de développer un diabète de type 2, ou encore de présenter un IMC et un taux de masse graisseuse élevés.
Cependant les mécanismes qui sous-tendent cette découverte sont encore méconnus. La caféine pourrait modifier la façon dont le corps brûle ou stocke les graisses, influer sur l’appétit ou encore augmenter la production de chaleur par le corps. D’autres études sont encore nécessaires pour plus de précisions, mais le café reste donc un allié santé aussi dans le domaine de l’obésité.
L’étude est à retrouver sur le site du BMJ Medicine.