Une étude norvégienne rapporte que la consommation de café est associée de manière non linéaire à un risque réduit de thromboembolie veineuse, en particulier au niveau pulmonaire, aussi bien chez les femmes que chez les hommes.
L’influence potentielle du café sur le risque de [TEV] n’a été que peu explorée. Une étude norvégienne a recruté 112 784 participants provenant de 4 enquêtes de la Tromsø Study [suivi de 1994 à 2008] et 2 enquêtes de la Trøndelag Health Study [suivi de 1995 à 2008] dont le suivi a été prolongé jusqu’en 2020. L’information sur la consommation de café et des principaux facteurs de confusion potentiels [âge, sexe, indice de masse corporelle, activité physique, maladies cardiovasculaires artérielles et cancer] a été mise à jour dans chaque étude.
Durant le suivi, 178 696 périodes d’observation ont été effectuées et 3419 VTEs se sont produites. Les participants qui consommaient 1 à 2 tasses de café par jour ont vu leur risque global de VTE réduit de 21 % comparés aux non-consommateurs. L’association inverse entre cette consommation de café de 1-2 tasses par jour avec la TEV est plus prononcée pour l’embolisme pulmonaire [réduction de 28 %] que pour la thrombose des veines profondes [réduction de 13 %]. Les taux de protection sont inchangés chez les plus grands consommateurs de café après ajustement pour les facteurs de confusion majeurs. La réduction de risque est la même chez les hommes et chez les femmes.
Il apparait donc que la consommation de café est associée de manière non linéaire à un risque réduit de TEV, en particulier au niveau pulmonaire.