Une étude chinoise montre que le café, le thé et la caféine diminuent les risques cardiométaboliques. Plus précisément, la multimorbidité cardiométabolique est abaissée par la consommation de ces boissons chaudes et de leur principe actif caractéristique.
Une étude récente, publiée le 17 septembre 2024 dans The Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism, montre que la consommation modérée de café ou de caféine pourrait réduire le risque de développer des maladies cardiométaboliques multiples. De plus, elle freinerait aussi leurs développement lorsque les maladies sont déjà installées.
La multimorbidité cardiométabolique (MC) est définie par la coexistence d’au moins deux des trois troubles cardiométaboliques. Ces derniers sont l’hypertension, le diabète et les maladies cardiovasculaires. La MC est un défi de santé publique grandissant.
Alors que certaines études observationnelles suggèrent des effets bénéfiques de la consommation de café, de thé et de caféine sur le risque de maladies cardiométaboliques, peu d’informations sont disponibles sur leur impact global sur la MC.
Une cohorte de taille !
Cette étude menée grâce aux participants de UK Biobank (une vaste banque de données sur l’alimentation et les données de santé) a cherché à clarifier ces associations. Celle-ci a inclus plus de 172 000 participants pour l’analyse de la caféine seule et plus de 188 000 pour l’analyse du thé et du café. Tous les participants étaient exempts de maladies cardiométaboliques au début de l’étude.
Les chercheurs ont également mesuré 168 métabolites sanguins, indicateurs de processus biologiques impliqués dans la santé cardiométabolique, parmi plus de 88 000 participants.
Les résultats de l’étude ont mis en lumière une relation inverse entre la consommation modérée de café, de thé ou de caféine et le risque de MC. Ainsi, les consommateurs modérés de café (environ trois tasses par jour) ou de caféine (200-300 mg par jour) présentaient un risque significativement plus faible de développer une MC par rapport aux non-consommateurs ou aux faibles consommateurs.
Café, thé et leurs métabolites
Les modèles multivariés ont également montré que cette consommation modérée était associée à un risque réduit pour chaque phase de progression de la MC, allant d’un état de santé sans maladie à l’apparition d’une des maladies, puis de la MC.
En outre, l’étude a permis d’identifier entre 80 et 97 métabolites liés à la consommation de café, de thé ou de caféine, également associés à l’incidence de la MC.
Ces métabolites incluent des composants lipidiques, des lipoprotéines de très basse densité, de l’histidine et des glycoprotéines acétylées, indiquant que des mécanismes biologiques spécifiques pourraient expliquer cet effet protecteur.
Une consommation modérée de café ou de caféine pourrait non seulement réduire le risque de développer des maladies cardiométaboliques multiples, mais aussi jouer un rôle préventif à chaque étape de leur progression.