Les opinions restent partagées quant à la relation entre la consommation de café et le maintien d’une tension artérielle normale. Cette étude s’est intéressée à l’apparition de l’hypertension dans les populations qui consomment du café.
L’association entre la consommation de café et l’hypertension incidente n’est pas totalement claire. Dans cette étude chinoise, les auteurs ont approfondi la relation entre la consommation de différents types de café incluant le café instantané et moulu, en présence de différents additifs, et l’apparition de l’hypertension. Ils ont aussi évalué si les variations génétiques du métabolisme de la caféine et l’inflammation pouvaient modifier cette association.
Une étude rassemblant plus 98 000 personnes
Dans cette étude prospective, les auteurs ont inclus un total of 98 765 participants provenant de la base de données UK Biobank sans hypertension à leur entrée dans l’étude entre 2006 et 2010. Leur consommation de café a été relevée par eux-mêmes sur la base de leurs souvenirs à l’aide d’un questionnaire diététique.
Une réduction de 14 % à 18 % du risque d’hypertension
Pendant une période de suivi médian de 12,1 ans, 7090 (7,2 %) nouveaux cas d’hypertension ont été documentés. Les auteurs ont observé que, quel que soit le type de café consommé (instantané ou moulu), avec ou sans lait, il y avait une association en forme de U entre la consommation de café et l’apparition de l’hypertension avec une réduction de 14 % à 18 % du risque d’hypertension à des consommations comprises entre plus d’un café et jusqu’à 4 cafés ou plus par jour.
Une consommation de café non sucré est recommandé pour limiter le risque d’hypertension incidente
Au contraire, il n’y avait aucune association entre la consommation de café sucré et le risque d’hypertension incidente. Par rapport aux non-consommateurs, les réductions de risque d’une hypertension étaient de 8 %, 18 %, 14 %, 14 % et 12 % pour des consommations respectives de 1 tasse ou moins, >1-2, >2-3, >3-4 et >4 tasses de café par jour. De plus, l’association inverse entre une consommation modérée de café non sucré et l’hypertension incidente était plus marquée chez les participants ayant un niveau de protéine C-réactive plus élevé ce qui montre l’interaction avec le niveau d’inflammation. Au contraire la variation génétique au niveau du métabolisme de la caféine ne modifiait pas significativement le degré d’association.
En conclusion, il apparait que, quel que soit le type de café consommé (instantané ou moulu), avec ou sans lait, une consommation modérée de café non sucré (>1 à ≤4 cafés/jour) est associée à un risque réduit d’hypertension incidente. Mais, attention au sucre qui efface totalement cette association bénéfique.
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