Les conséquences de la consommation de café sur la masse musculaire squelettique sont rares. Dans un échantillon de la population américaine, il apparait que la consommation de café a la capacité d’augmenter de manière linéaire la masse squelettique musculaire.
Seul un nombre limité d’études s’est intéressé aux effets de la consommation de café sur la masse musculaire. Les données actuellement disponibles ne permettent pas de dégager de conclusions claires sur une éventuelle association. De plus, aucune étude n’a été réalisée sur une large population comme la population américaine. Dans cet objectif, une étude chinoise vient d’explorer la relation entre la consommation de café et la masse squelettique dans la population adulte américaine.
Un essai croisé auprès de 8 333 participants
La population recrutée pour cet essai croisé provient de la base de données américaine de la National Health and Nutrition Examination Survey (NHANES) de 2011 à 2018. Les consommations de café et de caféine ont été obtenues grâce à des questionnaires diététiques de rappel sur 24 h. Des analyses de sous-groupes basées sur l’âge, le genre, l’ethnicité et l’indice de masse corporelle (IMC) ont été réalisées dans l’objectif de contrôler la robustesse de la relation. Cet essai croisé a inclus un total de 8 333 participants. Après ajustement pour toutes les covariables, la consommation la plus élevée de café, de café caféiné et de caféine étaient associées à une augmentation de la masse musculaire squelettique (mesurée par la masse squelettique appendiculaire ajustée à l’IMC, MMSAIMC) avec une probabilité <0.001 pour les 3 boissons.
Une augmentation de la consommation de café peut aider à limiter la perte musculaire squelettique marquée
La relation était linéaire pour les 3 boissons avec un effet croissant lié à l’augmentation de la consommation de café/caféine. La relation positive entre la consommation de café (en particulier le café caféiné), de caféine et la MMSAIMC n’a pas été modifiée par la stratification pour le sexe, l’âge et l’ethnicité. Toutefois, cette relation positive disparaît pour des IMC supérieurs à 30 kg/m2.
Au vu de ces données, les auteurs concluent qu’il pourrait s’avérer approprié de conseiller un accroissement de la consommation de café/caféine dans des populations à risque élevé de perte musculaire squelettique marquée.
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