Cette étude originale sur le cancer du sein a évalué la survie après un cancer du sein en fonction des niveaux de consommations de café et de thé, de ressenti des patientes et des données cliniques.
La littérature a montré qu’une consommation plus élevée de café ou de thé améliorait la santé dans la population générale ainsi que le pronostic du cancer du sein. Une étude française a recherché les profils de consommation de café et de thé et leur association avec l’issue de la maladie rapportée par le patient (IRP reflétée par une fatigue physique, émotionnelle et cognitive, anxiété et dépression) et les issues cliniques (arrêt de la maladie récent ou à distance, survie globale) parmi les survivantes du cancer du sein.
Les auteurs ont inclus les survivantes d’un cancer du sein de stade I-III enrôlées dans la cohorte CANTO (NCT01993498) qui a fourni des données de consommation de café et de thé post-traitement des années 1 à 4 après le diagnostic. Les patients ont été regroupées en fonction de leur consommation quotidienne. Parmi les 3788 patientes de l’étude, les auteurs ont identifié 4 profils de consommation : « Faible » (25,8 %), « Modérée » (37,6 %), « Élevée » (25,3 %), et « Très élevée » (11,3 %), correspondant à <1, 2, 3, et ≥ 4 tasses de café ou de thé par jour. Les patientes du groupe « Très élevé » (comparé au groupe « Faible »), étaient plus susceptibles d’être jeunes, fumeuses, avec une éducation et des revenus supérieurs. Les IRPs et la survie étaient identiques dans les 4 groupes.
En conclusion, on retrouve environ 30 % de survivantes parmi les consommatrices élevées ou très élevées de café/thé. Aucune association n’a pu être retrouvée entre la consommation la plus élevée de café et les IRPs ou des issues cliniques moins favorables.
Pour en savoir plus :
Soldato D, Havas J, Crane TE et al. Coffee and tea consumption, patient-reported, and clinical outcomes in a longitudinal study of patients with breast cancer. Cancer 2022. doi: 10.1002/cncr.34401.