Le café réduirait les céphalées suite à une ponction durale

Les interventions nécessitant une ponction durale engendrent relativement souvent des céphalées. Dans cet article, les auteurs ont étudié les effets d’ingestions répétées de café sur ce type de céphalées.

De nombreux patients souffrent de céphalées après une anesthésie spinale nécessitant une ponction durale. Un groupe indien a recherché si l’administration de café à ces patients agissait sur les céphalées induites par la procédure et les paramètres biophysiques des individus. L’étude a regroupé 60 patientes, âgées de 18 à 70 ans, qui avaient subi des interventions gynécologiques.

Les patientes ont été subdivisées aléatoirement en 2 groupes de 30 individus. Le groupe I a reçu 3 doses de café (quantité non précisée dans l’étude) à 24 h, 48 h et 72 h après l’anesthésie spinale (sous-groupes O1, O2 and O3), alors que le groupe II a reçu le traitement de routine.

Les auteurs ont observé principalement une incidence moindre de céphalées induites par la ponction avec des scores de douleur significativement réduits dans le groupe I (O1, O2 et O3) par rapport au groupe II ne recevant pas de café. Par contre, aucune différence statistiquement significative entre les deux groupes n’a été relevée pour les principaux paramètres biophysiques comme la fréquence cardiaque, le rythme respiratoire, obtenus à O1, O2 et O3, et aucune influence de l’indice de masse corporelle n’a pu être notée. Par contre, les auteurs ont relevé une différence statistiquement significative pour le rythme respiratoire entre les groupes O1 et O2 ainsi que O2 et O3, le rythme respiratoire baisse transitoirement de 5 % à O2 et revient à la normale à O3.

Ainsi, la consommation de café après une ponction lombaire peut réduire l’incidence de la survenue de céphalées consécutives à l’intervention.

Pour en savoir plus :

Lt Col Jyotsana &, Lt Col Sreeja L. Benefit of coffee consumption on the postdural puncture headache related to pain score and biophysical parameters. New Indian J Obst Gyn. 2023 ; 10 : 199-203. Doi : 10.21276/obgyn.2023.10.1.35.