Le café améliorerait le bien-être, le déca non

Selon une étude scientifique de l’Université de Coimbra (Portugal), café et bien-être auraient des liens. Testé sur des souris, le café contrairement au déca améliore la sociabilité et la motivation. À nuancer tout de même, car humains et souris ne sont pas identiques.

Le café est la boisson, après l’eau, la plus consommée parmi les adultes. Grandement appréciée, entre autres, car ses effets psychostimulants aident à booster nos journées.

Une étude récente, publiée dans Nutrients, montre que déguster du café serait aussi associé à davantage de bien-être. Ces travaux, qui ont été menés sur des souris, montrent qu’une consommation régulière et modérée de café pourrait avoir des bienfaits sur la motivation et la sociabilité.

Les chercheurs ont observé les comportements de souris mâles et femelles après avoir consommé du café : caféiné ou décaféiné, pendant trois semaines. Les différentes boissons étaient intégrées à l’eau de boisson, en libre-service.

café bien-être femme heureux bonheur

Caféine sociale

Résultats frappants : les souris ayant bu du café caféiné montraient une amélioration de leur comportement émotionnel. Elles étaient plus actives, plus motivées, et semblaient mieux gérer des situations stressantes.

Selon les auteurs, « les mâles deviennent plus sociables et ont un bien-être accru, bien qu’ils aient tendance à devenir plus anxieux, alors que les principaux effets de la consommation de café caféiné chez les femelles sont l’augmentation de la dominance et de la prise en charge de soi. ». Cette distinction proviendrait de différences hormonales ou neurobiologiques entre les sexes.

L’étude souligne que ces bienfaits seraient dus en grande partie à la caféine – une molécule connue pour ses effets stimulants sur le cerveau. Toutefois, le décaféiné, bien qu’apportant d’autres avantages (antioxydants par exemple), n’a pas montré d’effets similaires sur l’humeur des souris.

Quid de l’humain ?

La caféine agit en bloquant des récepteurs cérébraux, appelés récepteurs à l’adénosine. Ce blocage favoriserait une meilleure régulation de l’humeur et de la motivation. Ceci pourrait expliquer pourquoi le café semble réduire le risque de dépression et améliorer la gestion du stress chez l’humain.

Les résultats obtenus chez les souris rejoignent certaines études humaines, qui montrent que la consommation régulière de café peut avoir des effets protecteurs contre des troubles comme la dépression. Toutefois, les chercheurs rappellent que les résultats sur les animaux ne sont pas directement applicables aux humains. Plus de recherches sont nécessaires pour confirmer ces bienfaits chez l’humain et mieux comprendre comment la caféine influence notre cerveau.

La prochaine fois que vous boirez une tasse de café, rappelez-vous que cela pourrait faire plus que vous réveiller !