Méta-analyse : réduction du risque de maladies cardiovasculaires, diabète de type 2, cancers, etc. par la consommation de café

Cette méta-analyse d’études prospectives sur près de 4 millions de participants a exploré les effets de la consommation de café sur l’incidence sur la mortalité dans diverses pathologies sur lesquelles le café a un effet positif. Cette méta-analyse a quantifié et confirmé les effets protecteurs du café sur ces pathologies. Les auteurs estiment que la consommation de café pourrait réduire annuellement les morbidité/mortalité dues à ces pathologies d’une valeur de 6 % à 12 %.

L’étude américaine présentée est une méta-analyse d’études prospectives recherchant la quantité (quelle qu’elle soit, comparée à une non-consommation) et la courbe dose-réponse (tasses/jour) des associations entre la consommation de café caféiné et l’incidence sur la mortalité pour les maladies cardiovasculaires (MCV), l’incidence de diabète de type 2 (T2D), de carcinome hépatocellulaire (CHC), de cancer de l’endomètre, mélanome, et autres cancers de la peau. Ces choix ont été faits sur la base des effets positifs connus du café dans ces pathologies. La méta-analyse a inclus les études prospectives qui ont recherché les effets de la consommation d’au moins 3 tasses de café caféiné sur les pathologies sélectionnées et parues jusqu’à septembre 2019. Vingt-six études (42 cohortes distinctes), incluant 93 706 cas/décès et 3 713 932 participants remplissaient les critères d’inclusion. Chez tous les consommateurs de café, il y avait une association inverse significative du risque de MCV (risque réduit de 10 %), T2D (risque réduit de 10 %), cancer de l’endomètre (risque réduit de 15 %), mélanome (risque réduit de 11 %), et cancer de la peau non-mélanome (risque réduit de 8 %). La consommation de café était également inversement associée au CHC (risque réduit de 7 %), mais cette différence n’était pas statistiquement significative. Pour toutes les pathologies sauf les MCV, le risque diminue de manière linéaire avec l’augmentation de la consommation de café. Pour les MCV, la réduction de risque la plus marquée est observée pour 3-4 tasses/jour (∼120 ml/tasse) sans réduction supplémentaire au-delà de ces quantités. Les tendances actuelles de consommation de café aux États-Unis pourraient ainsi représenter 6 % à 12 % de développement de cas/décès évités en fonction de la pathologie concernée. Cette étude confirme les effets bénéfiques sur la santé de la consommation de café caféiné pour la population américaine et les pathologies concernées.

 

Pour en savoir plus :

Di Maso M, et al. Caffeinated Coffee Consumption and Health Outcomes in the US Population: A Dose-Response Meta-Analysis and Estimation of Disease Cases and Deaths Avoided. Adv Nut. 2021 ; nmaa177.