Café et fer

Les boissons comme le café mais surtout le thé ont été soupçonnées d’induire des baisses des concentrations circulantes de fer et de ferritine. Cet article fait le point sur le sujet dans une population sélectionnée de japonais.

Dans cette étude, des auteurs japonais se sont intéressés à l’association entre la consommation quotidienne de thé vert et de café, et les réserves corporelles de fer chez des japonais adultes ou vieillissants. Cette étude transversale a été réalisée sur la base de données recueillies de 2005 à 2007 et a inclus un total de 10 435 participants qui ont rempli un questionnaire sur leurs habitudes de consommation de thé vert et de café. La relation entre la consommation de thé vert et de café et les niveaux sanguins de ferritine a été étudiée.

Les auteurs ont observé qu’une consommation élevée de thé vert et de café (≥ 3 tasses/jour) était associée à des taux de ferritine légèrement réduits par rapport aux non-consommateurs chez les hommes (-10% pour le thé et -11% pour le café) et les femmes post-ménopausées (-33% pour le thé vert et -11% pour le café) après ajustement pour les covariables. Chez les femmes pré-ménopausées, les auteurs n’ont observé aucune association significative entre les taux sanguins de ferritine et la consommation de café. De manière notable, les auteurs n’ont pas retrouvé d’association entre ces boissons et un déficit en fer.

Il apparaît donc que la consommation de café diminue légèrement les taux de ferritine chez les hommes et les femmes post-ménopausées alors qu’elle n’influence aucunement les taux de ferritine chez les femmes pré-ménopausées. Ces baisses sont modérées. De plus, cette étude ne concerne que la population japonaise et se doit d’être étendue à d’autres ethnies avant qu’une conclusion ferme puisse être tirée.

Pour en savoir plus :

Nanri H, et al. Association between green tea and coffee consumption and body iron storage in Japanese men and women: a cross-sectional study from the J-MICC Study Saga. Front Nutr. 2023 Aug 10 ; 10 : 1249702. Doi : 10.3389/fnut.2023.1249702.