Imaginez-vous un dimanche matin. Alors que le petit-déjeuner se prépare, des effluves enivrantes de café parviennent jusqu’à vous, puis l’odeur chaude du pain qui grille ; viennent ensuite les saveurs du jus d’orange, râpant la langue, et celle plus forte du café, marquant le début de la journée. Auriez-vous pu penser qu’après cette seule tasse, la magie allait opérer ?
Une équipe de recherche danoise s’est intéressée aux effets immédiats du café sur l’odorat et le goût. Ils ont ainsi fait passer des tests olfactifs et gustatifs à 155 participants avant et après la prise de café. Si l’odorat n’a pas été modifié après une tasse de café, cela a été le cas du goût. Après avoir relevé une sensibilité aux goûts différente avant et après la consommation de café, ils ont renouvelé l’expérience avec du décaféiné pour éliminer la caféine comme potentielle source d’altération.
Ils ont ainsi montré que deux minutes après la consommation de café, sur une courte période, cette boisson pouvait réhausser notre perception du sucré et diminuer celle de l’amer. Ainsi, les participants étaient plus à même de détecter une petite quantité de sucre mais avait besoin de plus grosses doses pour détecter l’amer. L’acide et le salé demeurent inchangés.
L’équipe est encore à la recherche de la substance mystère à l’origine de ces effets !
> L’étude en question : Fjaeldstad AW, Fernandes HM. Chemosensory Sensitivity after Coffee Consumption Is Not Static: Short-Term Effects on Gustatory and Olfactory Sensitivity. Foods 2020.doi : 10.3390/foods9040493