Une équipe de chercheurs suédois a réalisé une méta-analyse à partir de 21 études publiées entre 1966 et 2013 analysant le lien entre la consommation de café et la mortalité, soit de toutes causes confondues, soit liée aux maladies cardiovasculaires, soit aux cancers de tout type. Cette étude s’est intéressée également aux quantités de café bues, et les résultats montrent que l’association entre la consommation de café et les risques de mortalité n’est pas linéaire.
Les 21 études prospectives incluses dans cette méta-analyse regroupent au total 997 464 participants, dont 121 915 sont décédés. Les chercheurs ont montré qu’il existe une relation inverse non linéaire entre la consommation de café et la mortalité toutes causes. La réduction de risque varie de 8 % pour une tasse bue par jour à 14 % pour 6 tasses bues par jour, le maximum de réduction étant de 16 % (IC 95 % : 13-18) obtenu pour une consommation de 4 tasses de café par jour.
Concernant le risque de mortalité par maladie cardiovasculaire, les résultats indiquent également qu’il y a une relation inverse non linéaire entre ce risque et la consommation de café. La réduction de risque est maximale pour 3 tasses de café bues (21 %, IC 95 % : 16-26). Elle est tout de même de 11 % pour 1 tasse bue par jour et de 15 % pour 6 tasses consommées quotidiennement.
Aucune association n’a été retrouvée entre la consommation de café et la réduction de mortalité par cancers, quelle que soit la dose.
Les auteurs de l’étude ont obtenu des résultats concordants avec les deux autres méta-analyses déjà effectuées sur l’association entre la consommation de café et la mortalité. Celle-ci apporte en plus des données sur la dose de café permettant d’obtenir la meilleure réduction de risque. Les mécanismes sous-jacents à l’effet protecteur du café sur la mortalité ne sont pas encore élucidés.
Pour en savoir plus :
Crippa A, Discacciati A, Larsson SC et al. Coffee consumption and mortality from all causes, cardiovascular disease, and cancer: a dose-response meta-analysis. Am J Epidemiol 2014 ; 180 : 763-75.