Diverses études épidémiologiques, précliniques et cliniques indiquent que la consommation de café pourrait avoir des effets bénéfiques contre le développement de certaines formes de démence, et en particulier contre la maladie d’Alzheimer (MA). Ces effets bénéfiques sont observés avec du café normal caféiné, mais pas avec du décaféiné ni avec la caféine seule.
Des chercheurs de la Faculté de Pharmacie de Singapour ont utilisé une approche métabolomique pour définir les métabolites discriminants entre le café caféiné et décaféiné, qui pourraient contribuer aux bénéfices observés. Les auteurs ont pu distinguer 69 métabolites discriminants, dont 37 et 32 étaient détectés à des concentrations respectivement plus élevées dans le café caféiné que dans le décaféiné. Ces métabolites comprennent différents composés phénoliques antioxydants dérivés du benzoate et du cinnamate, des acides organiques, des sucres, des acides gras et des acides aminés.
Bien que la technique utilisée ne permette pas de mesurer les concentrations absolues des différents composés, ce travail ouvre des pistes de recherche thérapeutique solides pour l’étude de composés ayant une activité biologique potentielle sur les effets du café dans la prévention de la MA.
Pour en savoir plus
Chang KL, Ho PC. Gas chromatography Time-Of-Flight Mass Spectrometry (GC-TOF-MS)-based metabolomics for comparison of caffeinated and decaffeinated coffee and its implications for Alzheimer’s Disease. PLoS One 2014 ; 9 : e104621.