Plusieurs études chez l’homme ont signalé que la consommation de café améliorait la performance cognitive. Un groupe coréen a recherché si le café décaféiné pouvait atténuer les déficits transitoires d’apprentissage et de mémoire induits par l’administration de scopolamine qui est un antagoniste non sélectif des récepteurs muscariniques.
L’apprentissage et la mémoire de travail ont été évaluées chez des rats Sprague-Dawley dans le labyrinthe aquatique de Morris et le test d’évitement passif à la lumière. Les rats recevaient du café décaféiné instantané à hauteur de 120 ou 240 mg/kg, équivalant à 3 ou 6 tasses de café pour un homme de 60 kg, et ce pendant 2 semaines.
Le café décaféiné seul n’avait pas d’effet direct sur l’apprentissage et la mémoire. Par contre, il était capable de réduire les déficits induits par l’administration de scopolamine et pouvait donc agir comme stabilisateur de la mémoire. Cet effet est dû à l’inhibition par le café décaféiné de l’élévation du taux d’une cytokine, le TNFα dans l’hippocampe résultant de l’administration de scopolamine. Ces données confirment le lien entre inflammation accrue/activation microgliale et les déficits cognitifs ainsi que les propriétés anti-inflammatoires et neuroprotectrices des polyphénols antioxydants du café.
Pour en savoir plus :
Jang YJ, Kim J, Shim J, et al. Decaffeinated coffee prevents scopolamine-induced memory impairment in rats. Behav Brain Res. 2013 ; 245 : 113-9.