Un composant du café détoxifie le foie 

L’acide caféique, un composé actif clé du café, permet de diminuer certains facteurs de toxicité dans la maladie du foie gras. Une nouvelle étude chinoise publiée dans la revue Free Radical Biology and Medicine fin août dernier ajoute une pierre à l’édifice de la compréhension des mécanismes impliqués. 

Une maladie touchant plus d’un quart de la population

La « maladie du foie gras » ou stéatose hépatique se caractérise par un excès de graisses (lipides) au niveau du foie. Il s’agit d’une pathologie très fréquente, touchant entre 25 et 35 % de la population générale (des pays industrialisés). La prévalence atteint près de 50 % des personnes souffrant d’un diabète de type 2.

Un excès de graisse à l’origine de nombreuses complications

Localisé dans le foie, cet excès de graisse peut entraîner une maladie métabolique associée au foie stéatosique (MASLD). Dans ce cas, il y a une forte inflammation ainsi qu’un stress oxydant, se traduisant par une agression moléculaire des cellules. Ces mécanismes participent à la mauvaise évolution du foie et au syndrome métabolique (obésité, diabète, etc.).

A person holding a cup of coffee and a slice of cake

«La consommation de café est étroitement associée à un risque réduit de MASLD»

Dans leur étude, les chercheurs de l’Université de médecine traditionnelle chinoise de Shanghai démontrent sur modèle animal et cellulaire que l’acide caféique apaise tous ces mécanismes. En activant des protéines appelées Nrf2, l’acide caféique réduit le taux de lipides dans le foie, l’inflammation et le stress oxydant. D’après les auteurs« la consommation de café est étroitement associée à un risque réduit de MASLD, d’obésité et d’autres syndromes métaboliques ».  

L’acide caféique, présent dans presque toutes les plantes et particulièrement dans les grains de café, avait déjà fait ses preuves. Des études antérieures ont montré sa capacité à réduire l’inflammation et la fibrose dans la maladie du foie gras. De plus, il aiderait aussi à rétablir l’équilibre du microbiote intestinal. Un composant aux effets multiples qui appuie les bénéfices d’une consommation raisonnée de café pour la santé.