Chez certains individus, la consommation excessive de café peut induire de la tachycardie et des palpitations. Cette étude a montré que les individus souffrant de problèmes cardiaques avaient tendance à réduire leur consommation de café et que cette attitude aurait des causes génétiques.
Chez certains individus, la consommation excessive de café peut induire des sensations déplaisantes comme la tachycardie et les palpitations. Le but d’une étude australienne récente a été de rechercher si les symptômes cardiovasculaires pouvaient modifier le pattern habituel de consommation de café.
Les auteurs ont utilisé l’information provenant de 390 435 participants issus d’Européens de la UK Biobank, âgés de 39-73 ans. La consommation habituelle de café a été rapportée individuellement et la pression artérielle systolique (SBP), diastolique (DBP), et le rythme cardiaque ont été mesurés au départ. Les symptômes cardiovasculaires à l’enrôlement étaient basés sur des données hospitalières. Le lien génétique entre les SBP, DBP, et le rythme cardiaque ont été analysés en plus de la consommation de café habituelle.
Les participants souffrant d’hypertension essentielle, d’angine de poitrine, ou d’arythmie cardiaque étaient tous davantage susceptibles de consommer moins de café caféiné et d’être soit non-consommateurs soit consommateurs de café décaféiné comparés aux individus non symptomatiques (P ≤ 3.5 × 10-8 pour toutes les comparaisons). Les SBP et DBP plus élevées étaient associées à des consommations plus réduites de café caféiné à l’enrôlement avec une évidence génétique consistante supportant une explication causale. Dans les analyses génétiques, un rythme cardiaque de repos plus élevé était associé à une chance plus élevée d’être un consommateur de café décaféiné (MREggr OR = 1,71 ; IC 95 % : 1,31-2,21) pour 10 battements/min).
Cette étude pointe vers une cause génétique liant le système cardiovasculaire à la consommation habituelle de café et suggérant que les individus tendent à réguler naturellement leur consommation de café sur la base de leur niveau de tension artérielle et de rythme cardiaque. Cette étude confirme des observations antérieures montrant que les individus semblent réguler leur prise quotidienne de café en fonction des effets attendus et/ou recherchés.
Pour en savoir plus :
1. Hyppönen E, Zhou A. Cardiovascular symptoms affect the patterns of habitual coffee consumption. Am J Clin Nutr 2021 : nqab014.