Une méta-analyse vient de considérer le rôle de diverses boissons (alcool, café, thé et soda) sur le risque de développer une maladie de Crohn. Le café n’est pas associé à ce risque, mais pourrait être marginalement protecteur.
Dans le contexte de l’association entre la consommation de boissons et le risque de développer une maladie de Crohn, les études épidémiologiques donnent des résultats controversés. Le but de cette méta-analyse incluant 16 études avec un total de 130 431 participants et 1 933 cas de maladie de Crohn était de clarifier cette relation.
L’association entre la consommation d’alcool et la maladie de Crohn n’était pas significative (Risk Ratio [RR] pour le niveau de consommation le plus élevé par rapport au plus faible = 0,85, IC 95 % = 0,68-1,08). La consommation de sodas était positivement associée au risque de maladie de Crohn (RR = 1,42, IC 95 % = 1,01-1,98), alors que le thé était protecteur (RR = 0,70, IC 95 % = 0,53-0,93). Dans le cas du café, bien que l’association ne soit pas statistiquement significative, les auteurs ont observé une baisse de 18 % du risque de développer la maladie chez les consommateurs de café (RR = 0,82, IC 95 % = 0,46-1,46).
En conclusion, la consommation de café pourrait être marginalement associée à une baisse de risque de développer une maladie de Crohn et cet effet pourrait être en lien avec les effets bénéfiques de la consommation de café sur le microbiote intestinal.
Référence
Yang Y, Xiang L, He J. Beverage intake and risk of Crohn disease: A meta-analysis of 16 epidemiological studies. Medicine (Baltimore) 2019 ; 98 : e15795.