La consommation de café chez les femmes qui ont des difficultés à procréer n’a aucune conséquence si elles suivent un traitement de fertilisation in vitro ou des cycles d’injection de sperme intra-cytoplasmique mais augmente de 50 % les chances mener une grossesse à son terme et d’avoir un enfant vivant chez celles qui suivent des cycles d’insémination intra-utérine.
Dans cette étude de cohorte danoise (1), les auteurs ont recherché si la consommation de café par les femmes pouvait affecter les chances de démarrer une grossesse et de la mener à terme avec un enfant vivant chez les femmes qui suivaient un traitement d’aide médicale à la procréation. Un total de 1 708 femmes et partenaires potentiels suivant un traitement de fertilité avec 1 511 cycles d’insémination intra-utérine (IIU), 2 870 fertilisations in vitro (FIV) et cycles d’injection de sperme intracytoplasmique (ISIC), ainsi que 1 355 cycles de transfert d’embryons congelés ont été recrutés pour cette étude. Parmi les femmes soumises à une FIV ou un traitement ISIC, la consommation de café n’affecte pas les chances de mener à terme une grossesse avec un enfant vivant. Les femmes traitées par IIU qui consommaient 1-5 tasses de café/jour augmentaient nettement leurs chances de mener une grossesse à son terme (risque relatif (RR) : 1,49 ; IC 95 % : 1,05-2,11) et d’avoir un enfant vivant (RR : 1,53 ; IC 95 % : 1,06-2,21) que le groupe de référence qui ne consommait pas de café. Ainsi, le café semble bénéfique avant le début de la grossesse chez les femmes suivant un traitement IIU mais n’a aucun effet chez les femmes traitées par FIV/ISIC.
Pour en savoir plus :
- Lyngsø J, Kesmodel US, Bay B et al. Impact of female daily coffee consumption on successful fertility treatment: a Danish cohort study. Fertil Steril. 2019 ; [Epub ahead of print].