Âge et café : pas de risque de surmortalité

L’effet de la consommation de café sur la mortalité n’a été que peu étudié chez le sujet âgé. Une étude espagnole récente s’est penchée sur la relation entre la consommation et la mortalité toutes causes, cardiovasculaire ou par cancer chez 903 Espagnols (511 femmes) âgés de 65 ans et plus provenant de deux études de population, l’étude EUREYE-Spain et la Valencia Nutritional Survey. Les décès ont été enregistrés sur un suivi de 12 ans. Les auteurs ont enregistré 403 décès pendant la période de suivi de 12 ans dont 40 % d’origine cardiovasculaire, et dont 174 se sont produits pendant les 6 premières années, période pendant laquelle la mortalité d’origine cardiovasculaire était réduite par la consommation de café. Pour ce type de mortalité, les consommateurs de ≤1 et de plus d’une tasse de café/jour avaient un Hazard Ratio (HR) respectif de 0,82 (intervalle de confiance [IC] 95 % 0,46-1,44) et un HR de 0,38 (0,15-0,96). L’association entre café et mortalité cardiovasculaire est atténuée après 12 ans de suivi. Dans cette population vieillissante, les auteurs n’ont pas trouvé de lien entre consommation de café et mortalité toutes causes ou par cancer. En conclusion, la consommation de café apparaît sans risque dans cette population âgée, car en plus de son effet protecteur au niveau cardiovasculaire, elle n’a entraîné aucune surmortalité.

Pour en savoir plus :

Torres-Collado L, García-de la Hera M, Navarrete-Muñoz EM et al. Coffee drinking and associated factors in an elderly population in Spain. Int J Environ Res Public Health 2018 ; 15(8).