Le travail publié dans cette revue Cochrane actualise les données sur les effets antidouleur adjuvants potentiels de la caféine associée à des analgésiques courants comme le paracétamol, l’ibuprofène et l’aspirine.
Les auteurs se sont basés sur 20 études randomisées, en double aveugle, regroupant 7 238 participants dont 4 262 ont été retenus pour l’analyse finale. L’effet antidouleur d’une dose unique d’analgésique associée à la caféine était comparé à une dose unique d’analgésique seul. Étaient considérés le nombre de participants obtenant au moins 50 % de la réduction maximale de douleur possible sur 4-6 heures, le nombre de participants évaluant le traitement global comme très bon ou excellent ou la disparition des céphalées au bout de deux heures.
La plupart des études incluses dans la revue ont utilisé du paracétamol ou de l’ibuprofène, associé à 100-130 mg de caféine, et les douleurs les plus couramment considérées étaient les douleurs dentaires post-opératoires, les douleurs post-partum et les céphalées. En moyenne, les auteurs ont observé un bénéfice statistiquement significatif des doses de caféine de 100-130 mg (l’équivalent d’une grande tasse de café), mais il ne dépendait pas du type de douleur ou d’analgésique. Les doses inférieures ou égales à 65 mg (une demi-tasse de café) ne sont pas efficaces. Environ 5-10 % des participants obtenaient une meilleure réponse à la douleur en présence de caféine.
Les auteurs de l’étude concluent que le contenu de caféine d’une tasse de café standard (100-130 mg) consommé en même temps qu’un analgésique courant comme le paracétamol ou l’ibuprofène procure un bénéfice antidouleur additionnel chez 5 à 10 % des patients, leur permettant d’atteindre un bon niveau de réduction de la douleur.
Pour en savoir plus :
Derry CJ, Derry S, Moore RA. Caffeine as an analgesic adjuvant for acute pain in adults. Cochrane Database Syst Rev. 2014 ; 12 : CD009281.