L’utilisation de nouvelles techniques de screening des protéines permet d’identifier les facteurs potentiellement impliqués dans les effets biologiques du café. C’est le cas pour cette étude qui s’est centrée sur les protéines liées aux maladies cardiovasculaires ou d’origine nutritionnelle.
La consommation de café est associée à une baisse de la mortalité et à la réduction du risque de contracter diverses maladies, mais les mécanismes sous-jacents n’ont pas été clarifiés.
Ici, les auteurs se sont intéressés à un total de 80 protéines liées en particulier aux maladies cardiovasculaires et nutritionnelles et à leur lien avec la consommation de café à partir de 3 cohortes, Prospective Study of the Vasculature in Uppsala Seniors (PIVUS, n = 816), Uppsala Longitudinal Study of Adult Men (ULSAM, n = 635) et EpiHealth (n = 2 418). Quatre associations protéine-café ajustées pour l’âge, le sexe, le tabac et l’IMC étaient statistiquement significatives dans PIVUS (p < 0,002) : la leptine (LEP), la chitinase-3-like protein 1 (CHI3L), le Tumor Necrosis Factor (TNF) Receptor 6 et TNF-related apoptosis-inducing ligand. L’association inverse entre la prise de café et LEP est présente dans les 3 cohortes. L’association négative café-CHI3L a été répliquée dans EpiHealth (p = 1,15×10-7), mais pas dans ULSAM (p = 0,16).
Cette étude montre une association inverse entre la consommation de café et les niveaux de LEP et CHI3L1 plasmatiques. La leptine est libérée en réponse à l’accroissement de l’adiposité et elle diminue l’appétit et induit la satiété. La CHI3L1 appartient au système immunitaire et joue un rôle dans l’inflammation, l’obésité et le diabète de type 2. L’association café-CHI3L1 est nouvelle et ouvre des perspectives quant au mécanisme d’action des composants du café.
Référence
Cornelis MC et al. Targeted proteomic analysis of habitual coffee consumption. J Intern Med 2017. doi: 10.1111/joim.12703.