La caféine est métabolisée à 95 % par l’isozyme 1A2 du cytochrome P450. Selon les individus, différents variants génétiques de cet isozyme définissent la vitesse d’élimination de la caféine de notre organisme et subdivisent la population en métaboliseurs lents (54 %) et métaboliseurs rapides (46 %). En général, les métaboliseurs rapides consomment plus de café, car ils éliminent la caféine plus rapidement que les métaboliseurs lents qui ressentent bien plus longtemps les effets de la caféine.
Cette variabilité génétique a des conséquences sur le sommeil. Dans le cas de cette fonction, la situation est compliquée par une variabilité génétique supplémentaire au niveau de la cible cérébrale de la caféine, les récepteurs A2A de l’adénosine. Ainsi, certaines personnes ne peuvent s’endormir même après avoir bu un café à l’heure du déjeuner.
Il est donc vrai qu’en fonction de notre patrimoine génétique, nous réagissons différemment aux effets de la caféine.
Pour en savoir plus :
Café & Médecine en 20 questions, 2014, chapitres II et VIII.